Certains d’entre vous me connaissent professionnellement, d’autres personnellement, et peut être que ce billet sera lu par quelqu’un qui ne me connait pas du tout.

Je suis Sébastien Robert, Head of Products chez BeOp !

Rejoindre BeOp il y a quelques années a fait certainement partie des décisions les plus importantes de ma vie. En poste de Product Manager chez un acteur reconnu dans le domaine de la publicité digitale, bien posé dans ma vie personnelle avec une femme un enfant et une maison, pourquoi bousculer tout ça ?

Et bien justement, ceux qui me connaissent savent à quel point je ne me satisfait pas d’une situation posée, pépère et on verra bien. BeOp est venu me chercher et j’ai plongé !

En parallèle, et depuis quelques années, je suis amateur de Trail et d’Ultra Trail en particulier, et de mon expérience, l’aventure que je vie avec BeOp est comparable à bien des égards à cette discipline. Voici pourquoi :

Tout d’abord, la prise de décision : j’y vais, j’y vais pas ?

Face à un Ultra, on regarde le profil de la course, le nombre de kilomètres et le dénivelé positif. On se dit qu’on peut le faire, mais quand même, est ce que je serai prêt ? En serai-je capable ?

BeOp c’était une brique édito, et une simple API pour placer la brique sur une page. Le profil de la course c’était de construire un « adserver » complet avec moteur sémantique, crawler, forecast, etc ..., le dénivelé c’était « on part du niveau de la mer et on veut aller tout en haut », et la distance à parcourir se mesurait en temps : « On a moins d'un an ».

Le contrat est là, comme un ultra, je ne sait pas si on arrivera à aller au bout, en combien de temps, je ne sait pas si on sera prêt à temps, mais une chose est sûre : on va vivre une aventure, donc prêt ou pas prêt, il faut que je prenne le départ. On va aller au bout !

La préparation

Comme tout coureur amateur, on a beau se dire qu’on se prépare à cet ultra, ce projet fou, on connaît toujours ce sentiment une fois sur la ligne de départ : « j’aurai pu mieux me préparer ».

J’ai rejoint BeOp avec une préparation trop courte, car tout le monde connaît ça également : du moment qu'on pose sa démission à un endroit pour en rejoindre un autre, on se dit qu'on va avoir le temps de se préparer, de travailler, de commencer à réfléchir au futur. Or, ce temps passe toujours trop vite, j'aurai définitivement pu mieux me préparer.

Le départ

C’est tremblant et anxieux qu’on rejoint une ligne de départ, l’adrénaline nous transcende, on a envie d’en découdre et enfin le coup de feu résonne, on peut se lancer dans l’aventure.

La veille de mon départ pour l’aventure BeOp, au restaurant avec toute l’équipe réunie pour l’occasion, c’est ce que j’ai ressenti, cette envie de démarrer, cette boule au ventre de la difficulté qui nous attendait, le plaisir de prendre part à l’aventure !

La course

Faite d’incertitudes, la course réserve des surprises, nous fait passer par des hauts, des bas, des moments d’euphories où on se sent pousser des ailes et des moments de doutes où on se demande clairement ce qu’on fait là. On avance tant bien que mal en se disant que tout ce qui est accompli n’est plus à faire.

En fait, la course, c’est LE moment, là où on vit les choses intenses, là où le temps se déforme, là où l’impossible paraît possible...

Ma première année chez BeOp a été une course exceptionnelle, faite de tous ces moments, ceux qu’on ne perçoit même pas tant qu’on n’est pas dedans. On a créé, designé, douté, recommencé, fait des petits POC pour avancer vers notre destination, et au final, on a rushé jusqu’à l’arrivée !

L’arrivée

Si la course est LE moment, l’arrivée est le mot "MOMENT" lui-même. Franchir la ligne, c’est avoir gagné en ultra. Le sentiment d’exaltation qui nous fait taper dans les mains de tout le monde, qui nous fait nous écrouler en larmes, nous rendre compte de ce qu’on a accompli.

7 mois seulement après avoir pris le départ de l’aventure BeOp, nous y voilà, face à cette ligne d’arrivée, au milieu de la nuit, avec nos Macs en guise de frontales, nous y sommes : notre premier affichage sponsorisé avec notre ad server, construit de toute pièce, doté d’un système de crawling, de forecasting, de targeting, … on a réalisé l’impossible en un temps record !

Et après ?

Le plus incroyable en ultra, c’est qu’à peine la ligne franchie, on se dit : vivement la prochaine ! Malgré la souffrance qu’on a pu ressentir par moment, on est prêt (pas toujours tout de suite, je l'avoue) à resigner !

Chez BeOp, l’aventure et les défis continuent depuis plusieurs années maintenant, chaque année qui passe, chaque projet réalisé est une course où nous avons la chance de revivre toutes ces étapes incroyables nous menant à chaque fois au succès.

Certes il y a des courses qu’on abandonne, trop dures ou juste pas faites pour nous, mais l’envie d’en découdre nous à toujours permis de rebondir et d’aller de l’avant, car c’est ça l’ultra : toujours réussir à avancer, pas après pas!

Je finis toujours un ultra en me disant que c'est comme si je venais de vivre une vie entière en condensé. Depuis que je suis chez BeOp, je pense que j'ai eu la chance de vivre plusieurs vies en quelques années.

Sébastien Robert, Head of Product